A l'aide !!
Le
chapitre 2 du site est totalement consacré à la voie de 110 des mines
de Cadayrac. L'intérêt patrimonial est très largement souligné ;
résumons :
- les remblais, tranchées, et autres bornes du causse témoignent de
l'existence de cette voie étroite, la première du genre en France mise
en place par la compagnie d'Orléans. En 1860 elle fut le porte drapeau
d'un succès industriel et fut citée comme exemple, bien au delà
du causse et du territoire national....
- la concession minière liée à la mine de fer de Cadayrac
appartenait aux intérêts d'Aubin. Propriétaires d'une parcelle sur la
concession voisine de Decazeville, les "Aubinois" ont entrepris une
exploitation superficielle du minerai, dans le périmètre donc de la
concession concurrente. Ce fait fut une "première" qui se terminera
devant les tribunaux par une "jurisprudence Cadayrac".
Voici deux exemples de motifs forts qui
doivent faire de nous, en 2012, les conservateurs d'une mémoire
industrielle et historique qui le mérite amplement.
Et pourtant !
Nous crions " A l'aide" ! Certains n'ont pas
lu, ni écouté, et encore moins compris. Comment peut-on comprendre le
travail méthodique de destruction qui avec pelle mécanique et
camions emporte le seul remblai de la voie on ne sait où ? La
disparition de ce témoin est beaucoup plus que regrettable. C'est une
erreur, c'est une faute contre l'histoire du causse, celle des mineurs,
celle de la commune. Est-il possible de limiter le désastre ? A
ce jour , peu probable. Alors voici des images : le 18 février 2010,
sous un soleil pâle, quelques chardons marquent le passage sur ce
remblai. Le 10 mars 2012, il n'en est plus question ! Compte tenu du
rendement des engins de travaux publics, il ne faudra sans doute pas
longtemps pour voir disparaître ce témoin historique. Pour information,
un diaporama sur ce parcours de Cadayrac est présenté chapitre 4, en 6ème position.
A l'aide ! A l'aide ! A l'aide ! A l'aide ! A l'aide ! A l'aide !
une semaine de travail plus tard, les progrès sont évidents...
Avis au public : est-il encore nécessaire ?
Evidemment aucune voie n'était attendue, déposée il y a bien longtemps, vers 1880. Mais un des parcours de la Route du Fer pouvait se faire sur ce remblai ; désormais on écrira, "se faisait sur un remblai..."
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