Une
biographie ?
Ce n'est pas la seule
: celle-ci, peut-être trop succincte, rédigée par un
ingénieur en chef des Mines, fournit l'essentiel. On y trouvera
cependant quelques approximations, comme le jugement personnel de
l'auteur sur une invention de Cabrol, et une -énorme- erreur, qui ne peut
passer
inaperçue, même si elle ne concerne pas directement Cabrol (à la ligne 17) !
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En 1826 le duc Decazes
et ses actionnaires fondent la Compagnie des
Houillères et Fonderies de
l'Aveyron.
Cette société aura pour but initial de produire de la fonte à la
houille suivant les procédés anglais. Elle est établie dans un site
géographique, la vallée du Riou-Mort. Le contexte géologique est très
favorable
: on trouve en effet sur place ou à proximité, les ressources en
houille et
minerai de fer nécessaires.
Les premiers
hauts-fourneaux seront construits à Firmi,
et la première coulée aura lieu en 1828. Le succès de l'entreprise
provoque
rapidement son déplacement à quelques kilomètres, au lieu dit la Salle.
C'est
là que vont s'élever hauts-fourneaux, forges et usines, qui feront de
ce lieu
l'un des premiers sites métallurgiques français au XIXe siècle.
Pour diriger cette colossale
entreprise, les
administrateurs vont choisir un ingénieur natif de Rodez,
François CABROL. Il
sera le maître des forges et c'est à lui que l'on doit le développement
initial
des activités. A part une parenthèse, de 1833 à 1839, il sera
présent de 1827 à
1860. Ancien capitaine d'artillerie il maîtrise parfaitement les
données
techniques de la fabrication de la fonte. Ses talents de meneur d'homme
et de
manager sont évidemment un atout dans ses fonctions.
L'EXPO
présente en quinze panneaux l'essentiel de
ce parcours. Vous pourrez découvrir sa
formation, son parcours militaire, ses talents d'innovateur et de
technicien.
Il a par exemple été le seul Français à mettre en place un laminoir
pour
réaliser des rails Barlow, du nom de l'ingénieur anglais dont
l'invention fut
très importante dans l'histoire des techniques du rail en 1850. Une
œuvre
majeure fut aussi la construction d'une voie ferrée minière en 1856, de
Marcillac-Vallon à Decazeville. Sur cette voie de 20 km, le viaduc de
l'Ady,
dessiné et conçu par François CABROL, ouvrage aujourd'hui disparu,
retenait l'attention par son architecture
singulière.
L'église
de Decazeville est
réalisée par l'architecte
Garnaud, choisi par François CABROL.
Elle renferme un chemin de croix peint par
Moreau, élément artistique majeur.
Plusieurs panneaux présentent cette
construction ainsi que le mausolée CABROL au cimetière Miramont de
Decazeville. Son architecture, par Garnaud, mérite une visite. Il
est en cours de
restauration.
François CABROL a également été un homme
public, maire
de la ville de Decazeville, qui fut créée en 1834, et porta à l'origine
le nom
de Decazes-Ville, conseiller général de l'Aveyron et député.
Le beau buste noir
de l'affiche, introuvable en 2016, était
bien présent en 1976, ici derrière Yves Roques, maire. (film INA, FR3, JP Terray)
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avec nos
remerciements aux traducteurs
L'EXPO fait également une place à
l'un des fils
de François CABROL, Elie CABROL. Homme de salon, artiste, écrivain,
peintre,
grand voyageur et mécène, il a contribué à doter Decazeville ; c'est
lui qui
offre par exemple le chemin de croix de Moreau.
Plusieurs objets sont présents
dans L'EXPO : un
buste, des éléments techniques divers, rails Barlow, câble, et maquette
du pont
de l'Ady. En vitrine, des livres d'Elie Cabrol, et des reproductions
récentes
sur toile de quelques tableaux de Moreau.
L'EXPO vous offre enfin un
espace images : un
diaporama est consacré à l'église et au mausolée. L'accompagnement musical est
réalisé par une musique de Boisdeffre, composée sur un texte d'Elie
Cabrol, le
Cantique des cantiques. Un second diaporama présente des images du
bâtiment des
soufflantes des hauts-fourneaux, dernier élément industriel très
visible à
proximité du musée. Un film présente enfin la Route du Fer, itinéraire
qui
menait le minerai de fer du causse Comtal aux usines.
